Permanents et associés

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 Membres titulaires 

Brigitte BASDEVANT-GAUDEMET, Professeur émérite de l’Université Paris Saclay

Michèle BÉGOU-DAVIA, Professeur émérite de l’Université Paris Saclay

Boris BERNABÉ, Professeur des Universités, ancien Doyen de la faculté Jean Monnet, Université Paris Saclay

Stéphane BOIRON, Professeur des Universités, Université Paris Saclay

Florence DEMOULIN-AUZARY, Professeur des Universités, Université Paris Saclay, directrice-adjointe du laboratoire Droit et Sociétés Religieuses (EA 1611)

François-Régis DUCROS, Maître de conférences, Université Paris Saclay

François JANKOWIAK, Professeur des universités, Université Paris Saclay, directeur du laboratoire Droit et Sociétés Religieuses (EA 1611), directeur de la Fédération de Recherche Jean Monnet (FED 4255 GPM)

Guerric MEYLAN, Maître de conférences, Vice-doyenne en charge de la formation, Université Paris Saclay

Sophie PETIT-RENAUD, Professeur d’Histoire du droit et des Institutions, Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ)

Clarisse SIMÉANT, Maître de conférences, vice-doyenne en charge de la formation, Université Paris Saclay

Membres associés

Bernard d’ALTEROCHE, Professeur d’Histoire du droit et des institutions, Université Paris II Panthéon-Assas

Jean-Paul ANDRIEUX, Maître de conférences en Histoire du droit et des institutions, Université Paris II Panthéon-Assas

Luisa BRUNORI, Directrice de recherches CNRS, École Normale Supérieure

Guy BUCUMI, Docteur en Histoire du droit et des institutions, Professeur associé à l’Université de Sherbrooke

Paul CHAUVIN-HAMEAU, Maître de conférence, Université Sorbonne Paris-Nord

Andrea CIAMPANI, Professeur d’histoire contemporaine, Libera Università Santa Maria Assunta (LUMSA), Rome

Louis-Léon CHRISTIANS, Professeur en théologie catholique et droit canonique, Université Catholique de Louvain

Ludovic DANTO, Doyen de la Faculté de Droit canonique de l’Institut Catholique de Paris

Olivier DESCAMPS, Professeur d’Histoire du droit et droit canonique, Université Paris II Panthéon-Assas

Jean-Paul DURAND, Professeur de droit canonique, doyen honoraire de la faculté de Droit canonique, Institut catholique de Paris

Olivier ECHAPPÉ, Maître de conférences en droit canonique à l’Institut catholique de Paris, Conseiller à la Cour de cassation

Jean-Yves FRETIGNE, Ancien membre de l’Ecole française de Rome, maître de conférences en histoire contemporaine, Université de Rouen

Bruno GONÇALVES, Maître de conférence en droit canonique à l’Institut Catholique de Paris

Benoît HABERT, Maître de conférences en Histoire du Droit et des Institutions à l’Université Paris VIII Vincennes-Saint-Denis

Albert JACQUEMIN, Docteur en droit canonique de l’Université Paris-Sud/Institut Catholique de Paris, Chargé d’enseignement à la faculté de Droit canonique (Institut catholique de Paris). Vice-official du tribunal ecclésiastique de première instance de Paris. Vicaire épiscopal (Province métropolitaine de Paris)

Thibault JOUBERT, Maître de conférences en théologie catholique et droit canonique à l’Université de Strasbourg

Francesco MARGIOTTA-BROGLIO, Professeur de sciences politiques à l’Université de Florence

Charles de MIRAMON, Directeur de recherches CNRS, Université Panthéon-Assas (IHD, UMR 7184)

Grigorios PAPATHOMAS, Docteur de l’Université Paris-Sud/Institut Catholique de Paris, Habilité à diriger des recherches. Prédicateur au sein de l’Archevêché d’Athènes.

Laura PETTINAROLI, Professeur d’Histoire contemporaine, Université Lumière Lyon 2

René-Marie RAMPELBERG, Professeur émérite de l’Université Paris-Descartes

Roberto REGOLI, Professeur d’histoire de l’Eglise, Université Grégorienne, Rome. Directeur de la revue Archivum Historiae Pontificiae

Franck ROUMY, Professeur d’Histoire du droit et des Institutions, Université Paris II Panthéon-Assas

Patrick VALDRINI, Professeur de droit canonique à l’université pontificale du Latran

Audrey VIROT, Docteur en Histoire du Droit et des Institutions, Université Paris Saclay, Chercheuse-contractuelle à l’École Française de Rome (projet ANR-GLOBALVAT)

Nicolas WAREMBOURG, Professeur d’Histoire du droit et des Institutions, Université Paris I Panthéon-Sorbonne

Notes

  • En finir avec le nominalisme ?

    Alice Zeniter a cité Roland Barthes pour synthétiser le projet suivant : « Il s’agit d’arracher la langue à une normalisation qui lui fait perdre tout son sens » (La Croix L’Hebdo, Paris, Bayard, Semaine du 9 septembre 2022, p. 15). L’écrivain entretient, effectivement, en écriture, un rapport étroit avec la société. Les mots gardent, en toutes disciplines, une signification qui relève d’une certaine essence. L’honnête homme ne doit donc pas les considérer avec légèreté sous prétexte de vulgarisation. Le juriste, par exemple, sait ce que l’on doit à l’universalisme, dans ses expressions stoïciennes ou chrétiennes. Il fut un formidable vecteur de transcendance et de respect des diversités. Le spécialiste de la norme s’attache aussi avec précision à la liberté : dans le contrat, la loi des parties favorise les rencontres créatrices et nourrit les propriétés émergentes (Hubert Reeves). L’autonomie de la volonté s’accommode néanmoins de la contrainte, sans laquelle aucune obligation ne peut exister. C’est la raison pour laquelle le Code Civil place le rapport contractuel sous l’égide de la confiance et de la foi pour protéger la dignité du partenaire le plus vulnérable.
    Les tenants de l’universel, comme les Pères fondateurs de notre Constitution civile (Jean Carbonnier), ont su, par ces prouesses intellectuelles, nous alerter quant aux conséquences mortifères du repli sur soi, d’une part, et du libéralisme absolu, d’autre part. En éducation civique et historique, les manuels scolaires, pourtant, se contentent d’approximations depuis des générations. Ils confondent République et Démocratie sans se soucier des subtilités juridiques qui caractérisent chacun de ces régimes politiques. Ils vantent les sophismes athéniens, résument les réussites de la Cité de Périclès au triomphe du principe majoritaire en se détournant des minutieux ressorts de la souveraineté populaire antique. Il appartient à l’artisan de la norme de refuser cette normalisation de la connaissance. Il importe aujourd’hui prioritairement d’enseigner l’essence pour que toutes et tous, dans la communauté des femmes et des hommes de bonne volonté, puissent se saisir de la beauté complexe des invariants culturels de nos modèles institutionnels. C’est à cette condition que les collectifs, bien irrigués par le savoir, trouveront un moyen de ré-enchanter le monde contemporain.

    Guerric MEYLAN
    Droit & Sociétés Religieuses